vendredi 14 août 2009

Kakadu

Après avoir vu notre premier crocodile (un pas dangereux) de nos propres yeux, et après avoir entendu un récit très haletant d'Emilie et Bastien (la tête a l'envers), nous ne savions pas trop à quoi nous attendre en débarquant dans cet immense parc national (le plus grand d'australie).


Une petite liste des dernières attaques mortelles de crocodiles
avant d'aller a Kakadu

Peut-être allons nous nous retrouver a pique-niquer nez à nez avec un saltwater (les crocodiles dangeureux pouvant atteindre 6m), ou allons nous simplement les voir en travers de notre chemin de rando. Nous etions prêts a tout avec la peur au ventre.

Le premier lieu nous annonça la couleur : Fogg Dam est un immense billabong avant Kakadu, comprenez un étang qui en saison humide est connecté avec la rivière. Résultat des saltwaters se perdent et restent bloqués lors de la saison sèche. Exactement ce qui se passa à priori cette année puisqu'une de ces grosses bêtes a été détéctée.
Du coup la ballade se fait en voiture le long de l'étang pour observer les oiseaux par centaines. Une fois arrivés au bout nous nous sommes quand même aventurés sur un ponton d'observation en scrutant bien les alentours...


La raison pour laquelle nous avons fait la ballade en van


Fogg Dam et ses oiseaux



Fogg Dam et ses canards

Ensuite direction Couzens qui offre un point de vue sur une rivière connue pour être un repère de saltwalters. Une fois arrivés sur place, on lance le jeu du "qui verra en premier un saltwalter" sans trop savoir si nous allons en voir. 2 secondes plus tard, Caro repère comme un tronc d'arbre qui nage à contre courant : c'est gagné, c'est notre premier saltwater.
A partir de là c'est l'excitation mais aussi l'appréhension surtout quand nous nous rapprochons du bord alors que nous entendions des bruits suspects. Marc a réussi à se placer en hauteur pendant que nous regardions la bête de loin : 1h pour 1 crocodile. Se faisant tard nous investissons le camping de bord de rivière toujours en ayant une certaine peur de voir débarquer le molosse. Heureusement, cette nuit rien ne se passa...



Vue de loin pour certains


Et de près pour Marc.


S'en suit Kakadu National Park, le fameux avec comme apéro une petite ballade dans une fôret.
Rien a signaler. Même pas un petit Kangourou ou un Dingo. Juste une petite promenade histoire de se dégourdir les jambes.

En suivant, nous décidons de nous arrêter à un billabong cette fois-ci sans la contrainte de rester dans la voiture. Une fois arrivés sur le point de vue, c'est des oiseaux par centaine mais sans l'ombre d'un crocodile...

Cette journée se termine par un repèrage d'un coin pour dormir à 2 vans. Mission réussie mais nous n'avions pas prévu que le coin était celui aussi des moustiques par milliers.
Et là chacun sa technique : pour Caro et moi c'est installation d'une grande moustiquaire et pour Aurore et Marc c'est enfermage dans le van en se faisant une petite session de tuage de moustique avant de s'endormir.


Caro à l'aise dans la moustiquaire


Marc dans son van avec les quelques centaines de moustiques sur la carrosserie prêts à rentrer


Le lendemain, nous partons pour Cahills crossing : un chemin qui traverse la rivière qui fait fait office de frontière de Kakadu. Ce passage permet d'aller sur les terres aborigène. Bastien et Emilie nous avez bien briefé sur le moment auquel il faut y aller : 5h après la marée haute de Darwin.
La manœuvre étant que chaque grosse marée ramène des saltwaters venant de l'océan. Ces même crocodiles restent juste après le passage pour pêcher les barramundi (gros poissons d'eau douces) eux-même entrainés par la marée. Ça parait technique et ça l'est : les crocodiles une fois qu'ils ont passé le crossing contournent le courant et se poste juste en face du chemin pour attraper les poissons. Ils font alors plusieurs aller-retour tant qu'ils ne sont pas rassasiés. Les pêcheurs postés sur le chemin (au passage assez fou pour se mettre là) ont d'ailleurs moins de réussite que les crocodiles. En 2h environ d'observation, on a vu 3 crocodiles attraper chacun 1 barramundi alors que les pêcheurs touristes n'ont eu aucune prise.
Tant de crocodiles en liberté en face de nous rend l'endroit incroyable. Encore merci à Emilie et Bastien pour nous avoir indiqué ce lieu.


Cahills crossing à la limite de son utilisation.
Avant que la marée ne recouvre le chemin, les pêcheurs étaient en plein milieu de la rivière.


Caro si proche des croco.
Yen a un juste derrière elle.


Croco en mode pêcheur


Un qui va à la pêche, l'autre qui en revient sans rien


Et un croco de plus de l'autre côté du passage


Croco en mode pêche à la cool



Après tant d'émotions, rien de tel qu'une bonne promenades histoire de se remettre de toutes ces visions et de parler d'autres choses que de crocodiles. Au début sur la Bardeddjilidji walk, nous etions fascinés par les grottes et les montagnes rocheuses. Mais une fois arrivés en fin de promenade, il a fallu qu'on dérange un crocodile en train de se prélasser sur l'autre rive pour reparler de notre sujet du moment.


Le petit crocodile en fin de ballade qu'on a dérangé


Marc le photographe de l'extrême. La photo qu'il prend dans le prochain article de bessouninoz




Un de plus pour alimenter notre peur. Mais pas encore fatigués de toutes ces visites, en avant pour une autre marche à Mangarre avec dès le départ un autre crocodile à la queue bicolore. Une fois de plus, ce fut la psychose à chaque fois que nous étions au bord de la rivière. Et pour en rajouter une couche, cette rando en pleine forêt tropicale nous réservait quelques araignées orb assez grandes pour prêter attention à chaque toiles d'araignées (des photos sur bessouninoz).


Croco en mode caméleon.
A peine on l'a repéré qu'il s'est mis sous l'eau.


Clou du spectacle pour la fin de journée, une montée sur le point de vue d'Ubirr pour le coucher du soleil. La vue est vaste et apaisante et sans crocodile pour une fois. Une bonne conclusion pour ce jour.


Caro à Ubirr


Caro et Aurore en mode séance photo à Ubirr


Au programme pour la journée d'après a Kakadu, des ballades et encore des ballades. La question est verrons-nous encore des crocodiles?
Sur le premier lieu, à Anbangbang, on a la chance de voir un dingo. Le sentier nous fait faire le tour d'un billabong. Mais ce n'est qu'à la fin que nous apercevons un panneau nous indiquant la présence d'un saltwater. Cela ne nous empêche pas de pique-niquer et jouer au cartes (oui on ne fait pas que de marcher non plus!) à environ 50m du bord sous le regard amusé des passants.


Dingo errant


"Ah beinh oui on y est là, c'est bien ici qu'ils ont vu la bête!"


Le Jabiru ou l'oiseau que Caro ne voulait pas rater


Caro pose devant le Anbangbang billabong sans crainte du petit crocodile qui habite là

Ensuite histoire de se donner bien faim, une petite marche de 2km environ sous le soleil pour admirer des peintures aborigènes dans des galleries naturelles. Tellement nous avions chaud que nous avons oublié de prendre des photos : ou peut-être est-ce le fait que nous n'avons pas vu de crocodiles pendant cette ballade.

Bref, le lunch avalé on se fait une petite montée sur un point de vue du parc pour digérer.





Nawurlandja look out


Après ça, c'est clair que nous avions eu notre compte de km à pieds et nous prenons la direction du camping le plus proche et le moins cher (gratuit de préfèrence) : Sandy Billabong.


Quelques km de dirt road avant de se poser.
Le van de Marc et Aurore en ouvreur de piste.

Le lendemain, pour notre dernière jour à Kakadu le programme est plutôt léger ce qui nous va à tous. Au programme une marche de 500m (normalement elle fait 2km mais elle était fermé pour cause de travaux). Les guides du coin nous ont quand même averti de regarder souvent dans le billabong car il y avait un saltwater qui trainait. Et ça n'a pas loupé à peine 20m fait que nous repérons aisément la bête.



Cherchez le croco

Nous avons fait 1 dernière marche après ça mais sans grand intêret. Ce fut plus en guise de décrassage. D'ailleurs un couple de japonais nous a demandé s'il fallait la faire et on leur a clairement dit que non.

Au final comme slogan de fin ca pourrait être :" une douzaine de crocodiles, une centaine d'oiseaux (dont pas mal d'oies), 1 jabiru, 1 dingo, Kakadu ça vaut le coup!"


4 commentaires:

chantal et robert a dit…

Encore un beau dépaysement pour nous aussi!
Les crocodiles sont impressionnants et je comprends la psychose!

Julien a dit…

Rha mais vous êtes des malades !

Johan a dit…

ça vient de là les Darwin awards? :D

Johan a dit…

Je pense que la technique de la carrosserie est plus adaptée pour les crocos que la moustiquaire par contre...